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Le livre de Francescas - le 17e siècle

La communauté rurale n'afferme pas ses biens à des tiers, mais elle fait très rarement payer aux habitants leur part de jouissance : l'affouage est peu répandu ; d'autre part, en pays de taille réelle, il n'est pas d'usage de soumettre les communaux à l'impôt d'État. Tout parait combiné pour favoriser l'usage en nature sans aucune charge. Cet usage est malheureusement fort peu réglé ; les campagnes sont rares où l'on aménage les bois, où l'on entretient les prés, ou chaque habitant est obligé, comme à Tartas et à Montfort, de planter tous les ans, en février deux chênes dans la forêt banale. Suivant une pente naturelle ce qui est à tout le monde n'est à personne, et personne ne gère aussi mal que tout le monde. Chatouilleuse sur le fonds, insouciante sur le revenu, telle est l'opinion publique à l'égard de ce genre de biens. Il faut, pour qu'elle s'émeuve et demande des poursuites, que des magistrats municipaux soient coupables de malversations notoires, par exemple dans la destruction des futaies. Les ordonnances royales sur le chapitre des eaux et forêts ne furent observées qu'à partir de Louis XIV, mais alors, comme il est arrivé en plus d'un point, elles le furent trop. ( Arrêt du conseil du 10 juillet 1641. — Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, C. 166 ; Lot-et-Garonne (Puymirol, BB. 3, Francescas, FF. 1)

1600: la présence des coutumes est attestée dans les archives au début du XVIIe ...

1600: Au chapitre des rentes constituées, dont l'ensemble est de neuf cent vingt livres [le capital au denier vingt, aurait formé quatre-vingt-douze mille francs, valeur actuelle], sont mentionnés : Ant. Orger, citoyen de La Réole, comme cessionnaire des jurats de Bazas, La Réole, Cocumont et Roquebrune, pour la somme de cent cinquante-cinq écus de rente ; les consuls de Montaignac ; J. Danglade, cessionnaire de ceux de Fimarcon ; J. Dupont, sieur de Longueville ; G. de Pardies, bourgeois de Mezin ; les consuls de Casteljaloux ; Dufaur, lieutenant général au duché d'Albret ; les consuls de Francescas, etc.

1601: Noble Jean de Bezolles, Seigneur de St. Barthelemy et Dame Suzanne de Patras de Campaigno, son épouse, marient dans le Château de St. Barthelemy en la commune de Francescas, leur fille Honorée de Bézolles, par acte du 11 mars 1601 avec Charles de Bazon, Gentilhomme de la Chambre de la Reine Marguerite de Valois.

1604: Francescas - Archiprêtré de Condom

L'état du diocèse de Condom, en 1604, indique l'achiprètré de Brulhous trois commanderies des Templiers: Nomdieu, Goulart et Rouillac. Les forêts de Francescas et de Lamontjoie ont subsistés jusqu'à une époque assez proche de nous. C'est dans cette région boisée, coupé par deux vieux chemins, que les templiers multiplièrent leurs établissements. On peut se rendre compte par là les services que les Templiers ont pu rendre dasn ce coin perdu du Bruilhois, en assuarnt la sécurité aux habitants de la campagne qui purent entreprendre les déchrichements.

1609: Noble Jean-François de Pujollé seigneur vicomte de Julliac, baron de Fieux et autres places, fit hommage au roy ez mains du lieutenant-général au siége présidial de Condom et sénéchaussée de Condoumois, commisaire en cette partie, député par lettres patentes du roy, du 3 septembre 1609 pour raison de la terre et seigneurie de Fieux, fiefs et trins nobles qu'il possédait en icelle. Ensemble pour autres fiefs et trins nobles
qu'il possédait dans la terre de Francescas relevant de Sa Majesté à cause de son duché de Guienne.

1610: A Francescas les deux régents gagnés au calvinisme professaient ouvertement la nouvelle religion au grand mécontentement du parti catholique.

1611: On trouve des traces des fondations des compagnies des pénitents.

12 mai 1619 : Le maréchal de Roquelaure demande des munitions pour aller réprimer une révolte à Francescas. Le maréchal prêtait facilement l'oreille aux doléances qui lui étaient faites pour le délogement de sa compagnie; mais quand les mouvements de guerre rendaient ce logement nécessaire, il n'aimait pas qu'on lui résistât. Les habitants de Francescas ayant commis cette imprudence, Roquelaure demande au corps de ville d'Agen deux couleuvrines pour aller les forcer. Il se met en marche; on l'arrête à la porte Saint- Antoine, le suppliant de permettre d'abord que l'on dépêche M. de Roques (Montesquieu) vers Francescas, et, en particulier, vers le sieur de Lestrade, intendant général de M. le marquis d'Aubeterre, sénéchal, et seigneur en partie dudit Francescas, pour l'avertir de la résolution du maréchal, et le prier d'engager les consuls à obéir à ses ordres. C'était le 12 mai 1619, et le soir du même jour, le sieur de Roques portait l'heureuse nouvelle de la soumission de cette ville, et les deux couleuvrines, ayant séjourné à la porte Saint-Antoine, allaient reprendre leur place à l'arsenal d'Agen (AA n° 17).

1620: Reconstruction de la tour de la porte de Larqué. A cette occasion on construit les créneaux sur les remparts.

1620: ESPARBES de LUSSAN (François d', vicomte d'AUBETERRE) Francescas (Lot-et-Garonne), vers 1570 – Francescas,1628 Officier au service d'Henri IV,il succède à son père commegouverneur de Blaye. Nommé conseiller d'Etat, il est fait maréchal de Franceen 1620. En 1621, il reprend du service aux armées contre lesProtestants. A la mort de son père, il hérite de ses chargesde sénéchal (officier de justice) et de gouverneur del'Agenais et du Condomois

1624: Un marché est passé pour la reconstruction d'un clocher à l'église de Francescas; Bernars Marcon et David, maîtres maçons s'engagent à construire cette tour, qui aura douze cannes et demi de hauteur, moyennant la somme de mille et cents cinquante livres.
Dans la même période, la décision est prise par les vicaires généraux de Condom pour fixer la quantité à prendre pour être distribuée aux pauvres sur les trois mille livres des dîmes de la paroisse de Francescas.

1625: M. Tourné est huissier à Francescas

Louis, Comte de la Serre, Seigneur de Francescas et de Ligardes en 1627, Lieutenant-général des armées du Roi et de la haute Guyenne, Sénéchal d'Agenois et de Condomois, qui se signala aux batailles de Rocroy et de Nordlingen et en plusieurs autres occasions. Il fut pourvu de l'Office de Capitaine Châtelain de la Châtellenie de Castel-Cuillier en Agenais en 1657 et mourut sur la fin du mois de Juin 1693, âgé de 77 ans.

Défense est faite aux habitants de prendre dans les puits et les fontaines plus d'eau qu'il ne leur faut pour le ménage.

Une plainte a été déposée contre un boucher vendant la viande pendant le carême.

1628: François d'Esparbès de Lussan, marquis d'Aubeterre, Maréchal de France, né à Lasserre, près de Francescas, mort en janvier 1628

1628: En ce temps, on procédait au rasement des forteresses non situées en lieu de conséquence ; tantôt les travaux de démolition, mis en adjudication, étaient payés par l'État à des entrepreneurs3, tantôt les communes recevaient l'ordre de fournir des ouvriers à leurs frais. Nous l'avons dit ailleurs, ce fut une mesure populaire ; avec le château voisin, disparaissait pour les paroisses rurales la garnison qu'elles devaient y entretenir ; de plus, elles se partageaient les matériaux abandonnés par l'État. C'était pour elles tout profit. Mais ce n'est pas le profit qu'elles désirent ; c'est surtout l'éloignement des gens de guerre. Lors même que le Roi fait détruire leurs propres murailles, et offre les morceaux à un seigneur bien en cour, les villes sont enchantées. Il vaut mieux que la cité soit plus faible, afin que personne ne s'en saisisse, voilà ce que disent les bourgeois.
Ils démolissent parfois leur château fort, à la seule annonce d'une guerre, et ajoutent : On le reconstruira après la paix !
C'est à ce moment la que la citadelle de Francescas a disparue.
Arch. Guerre, XXIV, 109 et 165. — Arch. dép. Lot-et-Garonne, B. 13 ; Francescas, 13B.

Vers 1630

Francescas 1630

1630: Noble Pierre do Lartigue, le premier qui s'établit à Francescas, se maria avec Jeanne du Broca, demoiselle, fille de Jean du Broca, homme d'armes, laquelle testa le 23 juillet 1662, devant Guilbauma, notaire royal d'Autiéges, en la sénéchaussée d'Albret.

1632: Né à Condom en 1569, mort dans cette même ville en 1661, Scipion Dupleix a prêté 600 livres à la communauté de Francescas

24 mai 1634: Voici donc une illustration de la fameuse attaque de Francescas à la Porte de Larque en 1634 et le 24ème jour du mois de Mai. (Sous louis XIII) Ce texte a été trouvé aux archives Départementales d’Agen.

"Par devant nous, Jean BIGOS, LAROQUE, Isaac GUILHAUMA et Jean-Pierre LABADIE, Consuls, Juges criminels et de police de la Ville de Francescas. Et sous la protection de sa majesté le Roi. Ordre est donné de faire garde pour garantir tous les habitants des oppressions et violences du sieur Marquis d’Aubeterre qui s’efforce d’ordinaire de tuer et oppresser lesdits habitants et de mettre la présente ville de Francescas à feu et au pillage, et à cet effet estant permis auxdits habitants à porter armes à feu."
« Ce néanmoins, cette nuit dernière,après minuit, ledit sieur Marquis avec un bon nombre de gens de guerre bien armés de mousquets, arquebuses, fusils et autres armes offensives, seraient venus après minuit, une heure estant frappée, avec deux eschelles pour entrer dans la présente ville, lesquelles ils auraient mis et posé, l’une à l’endroit des fenêtres de la maison du sieur Marquis sortant sur le fossé et muraille de la présente ville, proche de la Tour de la Porte de ladite ville appelée DE LARQUE, et l’autre dessous les fenêtres de la maison du domicile de la damoiselle Marie de Péricot veuve à feu Mr Pierre DOAIL juge, auxquelles eschelles et au bout tirant en haut y a une corde double attachée par certains noeuds distants l’un de l’autre environ deux pans et demy, outre un noeud courant au bout de la corde, pour attacher aux croisées desdites fenestres, lesquelles ceux de dedans la ville, leur auraient fait quitter par force…".

9 Juillet 1634: Francois de Bazon, né de cette alliance, est marié à Suzanne de Bonnet de la Tuque. Leur fils Charles et leur petit fils Francois II de Bazon furent tous trois successivement: Baron de Beaulens et Seigneur de Saint Bartelemy.

1634: Les d'Esparbes, Comtes de Lasserre, Marquis d'Aubeterre eurent de grands démêlés avec les habitants de Francescas, qui leurs reprochaient de nombreuses vexations, notamment de s'arroger le droit de leur imposer des consuls à leur guise et de les obliger à faire garde bourgeoise devant la maison de leur Seigneur. Voir les détails ici

L’assaut Porte de l’Arque du Village de Francescas par d’Esparbez Comte de LASSERRE, et marquis d’AUBETERRE.
Le 24 mai 1634, escalade de la ville de Francescas par une cohorte de 50 hommes.
Voici le compte rendu en vieux Français de l’évènement:

« Cette nuit dernière, après minuit, ledit sieur marquis avec un bon nombre de gens de guerre bien armés de mousquets arquebuses, fusils et autres armes offensives, seraient venus après minuit,une heure estant frappées aveq deux échelles pour entrer dans la présente ville, lesquelles ils auroient mis et posé, l’une à l’endroit des fenestres de la maison du sieur marquis sortant sur le fossé et muraille de la présente ville, proche de la tour de la porte de la dite ville appelée de Larque, et l’autre dessous les fenêtres de la maison et domicile de damoiselle Marie de Péricot veuve à feu Mr Pierre Doail, juge, auxquelles échelles et au bout tirant en haut y a une corde double attachée par certains noeuds distant l’un de l’autre environ deux pans et demy outre un noeud courant au bout de la corde, pour attacher aux croisées desdites fenestres, lesquelles ceux de dedans la ville, leur auroient fait quitter par force….
Les sentinelles ayant donné l’alarme, les habitants accoururent…quelques coups de feu furent échangés et les assaillants furent repoussés.
Le Marquis d’Aubeterre eut beaucoup de peine à organiser la déroute…..

l'assaut Porte l'Arque

Pierre du Cos, sieur de Bourgade en la commune de Fieux, est nommé juge royal de Francescas par Lettres patentes données à Paris le 8 mars 1635 [original en parchemin). Le 12 juillet de la même année 1635, il requiert deux notaires de Fieux et de Francescas, de lui faire une copie, collationnée sur l'original des provisions de Tofflce du juge royal de Francescas, données à Paris le 23 janvier 1579, en faveur d'Allem de Brégand; et signe avec les notaires {original en papier).

Une carte du Condonois en 1642 avec Francescas