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Le livre de Francescas - le 14e siècle

En raison des ravages que la peste noire a causés, surtout pendant le Moyen Âge, elle a eu de nombreux impacts sur l'économie, la religion et les arts. Ainsi, la peste noire de 1347–1351 a profondément marqué l'Europe en exterminant 30 % à 50 % de la population européenne. La population française quant à elle chuta de 41 % sur la même période faisant 7 millions de victimes sur les 17 millions de Français de l'époque. Cependant, plusieurs épidémies de maladies inconnues à forte mortalité ont pu être qualifiées de peste par les chroniqueurs de l'époque. La France aura besoin de deux siècle pour éffacer les dommages dans la population, l'agriculture et son environnement.

5 avril 1312. L'abbé Montezun explique les causes de l'appel adressé par le roi d'Angleterre à ses feudataires gascons, et cite, parmi ceux dont l'appui fut demandé en cette conjoncture, le comte d'Armagnac, AYSSINIV et MONTASIN DE GALARD.
Son beau-frère Edouard d'Angleterre était encore moins heureux que lui dans ses expéditions. L'Ecosse lui échappait. Vaincu dans plusieurs combats, il s'adressa aux seigneurs gascons et réclama leur épée. Il écrivit en même temps aux villes et aux cours du Bordelais, de l'Agenais, du Bazadais et des Landes pour solliciter des subsides. Rymer nous a conservé les noms des villes, des monastères, des prélats et des seigneurs qui reçurent un message spécial. Les cours se réunirent : dans l'Agenais, Fleurance offrit cinq cents livres, Lamontjoie cent, La Romieu deux cents, Francescas quatre cents, Montréal trois cents, Fourcès et Larroque deux cents, Pouy-Petit cent, Réjaumont douze cent, La Sauvetat cent, Le Saint-Puy cent, Condom douze cents; mais elles ne voulurent les donner qu'aux deux ternies suivants, la moitié à Pâques et l'autre moitié à Saint-Martin. Les barons de l'Agenais furent moins généreux. Ils ne voulurent rien accorder sur leurs revenus directs.

Francescas figure dans la liste des communes qui récurent en Juillet 1315 des lettres d'Edouard, Roi d'Angleterre, leur commandant d'avoir foi en ce qui leur dirait Alberic de Créon, Sénéchal de Gascogne, le Sire d'Ambret, le Chevalier de Benstede et le Clerc Thomas de Cambridge.
La bulle d'éréction de l'Evêché de Condom est du 13 Août 1317, Raymond de Galard, abbé fût élu par les religieux pour premier évêque. On démembre du diocèse d'Agen, dont l'abbaye était dépendante, le bailliage d'Outre Garonne et tous les pays situés au Sud de la rivière, dont le bailliage de Francescas.
En 1318, Francescas est annexée à la couronne de l'Angleterre.

1320 (8 novembre).— Edouard II, roi d'Angleterre, dans ce mandement adressé à son sénéchal de Gascogne, revendiquera haute, moyenne et basse juridiction de Galard, près de Francescas, que le baile de cette ville avait toujours exercée en son nom ou en celui des siens. Non-obstant les droits de sa couronne, BERTRAND DE GALARD, chevalier, sous prétexte de certain échange, s'est approprié la triple justice du dit lien où il a fait dresser des fourches patibulaires. Le souverain demande à son lieutenant une enquête sur ces faits.
Edouard II rétablit dans le ressort de la juridiction de Francescas les paroisses de Saint-Cricq (Sanctus Ciricius), Galard, Laserre et Saint-Pierre, qu'avaient envahis Sansanier des Pins et Géraud Trenqualéon, châtelains de Moncrabeau, et Betrand de Galard.
(Copie. B. contemp. Publ. Rec. Off.: Rôles gadc;, n° 33, membr. 15,14 v°)

1320: Le sire de Brassac est sur la liste des seigneurs convoqués en 1320 à la guerre d'Ecosse par Edouard, qui écrivait en même temps à Geston, vicomte de Béarn, à Betrand de Goth, vicomte de Lomagne, à Amanieu d'Albret, à Bernard Jourdain de l'Isle, à Elie de Taleyrand, seigneur de Grignols etc. Deux ans plus tard, le roi d'Angleterre manad au sénéchal de Gascogne de mettre les habitants de Francescas en possession de toutes leurs immunités et de donner satisfaction à la communauté, qui reprochait au lieutnat britannique d'avoir assigné, sur le péage dudit lieu, à Betrand de galard, chevalier, une rente annuelle de douze livres.

16 janvier 1322: Edouard II mande à son sénéchal de Gascogne de mettre à exécution certaines lettres accordées par le roi aux consuls et habitants de la ville de Francescas. Ceux-ci réclamaient contre les entreprises dece sénéchal auquel on reprochait d'avoir assigné, sur le péage du dit lieu, à BERTRAND DE GALARD, chevalier, une rente annuelle de 12 livres.

1322: 6854 Arrêt confirmant une sentence du jugemage lieutenant du sénéchal de Périgord contre Mathieu de Madirac poursuivi par frère Bertrand d'Amignan commandeur de la maison de La Gardère de Gardera ordre de Saint Jean de Jérusalem et par le procureur du Roi comme ayant pénétré en armes dans ledit prieuré placé sous la sauvegarde du Roi et en ayant enlevé du blé
(Juge's I fol 217 W - INVENTAIRES ET DOCUMENTS PUBLIÉS PAR ORDRE DE L' EMPEREUR SOUS LA DIRECTION DE M LE MARQUIS DE LABORDE 1867)

1336: Toute la Gascogne était alors sur pied; toutes les places, même les moindres, avaient leur capitaine : à Francescas, Mathieu de Madirac, écuyer

1338: Les titres scellés du Cabinet des titres le fonds Clairambault , a collection des sceaux publiée par Douet d Arcq, les Gages des hostes du
Roy Philippe de Valois & de la Reine en 1332 nous fournissent sur Pierre de Galard une série de quittances militaires & de sceaux allant de 1318 à 1339. On le rencontre à chaque page du Trésor des chartes, comblé par les faveurs du souverain français qui le confirma en 1326 dans la possession de Limeuil, le gratifia la même année du château de Clarens & en 1338 des biens d'Arnaud de Cautrain. Les Rôles gascons (On appelle ainsi les rôles contenant les actes émis par le souverains angalis, durant leurs séjours dans leurs possessions de Guyenne) signalent encore le Grand Maître des arbalétriers comme ayant reçu la concession des terres qui appartenaient au Roi soit à Boulogne soit à Francescas soit à Fourcès.

1340: Raymond de Galard possédait à sa mort une maison à Francescas d'une valeur de 210 livres.

Le Roi de l'Angleterre remercie la ville de Francescas de défendre son parti en 1340.

28 juin 1341 —Les places de Boulogne,de Francescas et de Fourcès, aussitôt après leur recouvrance, appartiendront à PIERRE DE GALARD, en vertu des lettres du roi Edouard II d'Angleterre.

4 juin 1343: Philippe VI passe un paréage avec l'evêque de Condom pour la seigneurie et la juridiction de Francescas. Il accorde aux consuls de Francescas sa sauvegarde puis il réunit la ville à la couronne. (Arch. nat. JJ 74, n° 164 & Ibid., JJ 74, n° 182 & INDIQ. Arch. nat., JJ 74, fol. 99 v°-100, n° 164 et 182)

1343: Mention d'une charte de même teneur pour les villes suivantes: La Romieu (74, n° 180, fol.108); Condom (74, n° 181, fol. 108); Francescas (74, n°182, fol. 108) (Collection de documents inédits sur l'histoire de France - Volume 4 - BNF)

1343.—Analyse des statuts établis par PIERRE DE GALARD, évêque de Condom, qui institua quatre chapelles dont les desservants devaient prier pour son salut et celui de sa famille. Le prélat assura le revenu de ces quatres fondations par divers achats de terres et moulins à Francescas, Larressingle et Cassagne.

1343: Il paraît, par le huitième article des statuts, faicts par PIERRE (DE GALARD), successeur (DERAYMOND), qu'il fonda quatre chapelains pour prier Dieu pour lui et les siens et les dota des acquisitions par lui faictes tant en dizmes qu'en terres, scavoir du lieu de Sauveterre qu'il achepta à cinq mille livres, une vigne acquise de Guilhem Mote, du prix de cinq cent trente cinq livres tournoises la moitié du moulin de Vado Arnaldi, avec les terres et prés, du prix de deux cent vingt livres tournoises et une maison à Francescas, qui avait été du nommé Campanès, du prix de deux cent dix livres, une mesterie du prix de trente cinq livres au dit Francescas et quinze cartelades de bois au lieu de deux et la 4e partie au lieu Sarraute.

17 février 1344: Dans le livre manuscrit in-folio du chapitre où sont les statuts faits par cet évesque, il y a le don fait à l'évesque d'Agen de la moitié de la dixme, ès comté du dit Agen, par Raymond, duc de Narbonne et comte de Tholose, datté le dit don « apud Montem pessulanum, anno Domini 1224, in vigilia B. Bartholomei » et peupliée à Agen, l'an 1344, le 17 février, avec la requeste du dit Pierre, évesque de Condom, demande d'être enterré à Francescas.
"In manuscripto obituum, fol. 37, est couché : Nono kalendarum novembris obiit dominus PETRUS DE GUALARDO, secundus
episcopus hujus ecclesiae, et est sepultus ante altare beati Benedicti, ad sinistram partem, et est 25 solidos morlanenses apud Francescas".
(Documents historiques sur la maison de GALARD Recueillis, annotés et publiés par J. Noulens 1872)
Mais finalement il sera inhumé en 1370 à Condom, sur la droite de l'autel du St. Benoît.

1352: Mathieu de Madirac, Maurrac, Mauriac, escuier, capitaine de Francdircas,(Francescas) 1352-1356

madirac

1368: Edouard III pour récompenser son fils, le Prince-Noir, du concours qu'il lui avait prêté dans sa lutte contre la France, lui donna le duché d'Aquitaine, le 19 juillet 1362, dit M. Baradat de Lacaze dans son étude sur Astaffort en Agenais. Le prince anglais accabla nos contrées d'impositions et même d'un fouage, sans avoir consulté les Etats . Froissart raconte à ce sujet que l'Aquitaine voulut se soustraire à la domination britannique. C'est alors que le comte d'Armagnac, le comte de Comminge et le sire d'Albret, suivis des délégués de leurs Etats, se firent les interprètes de leurs peuples auprès du roi de France et supplièrent Charles V de reprendre la suzeraineté d'Aquitaine. Le prince écouta leurs propositions et somma le Prince-Noir de venir se justifier, à Paris, des accusations dirigées contre lui par les vassaux de Gascogne.
Le prince anglais fit mine de braver le monarque français qui répondit à sa fierté par la confiscation de l'Aquitaine pour laquelle le comte d'Armagnac rendit « foi et hommage, » au mois d'avril 1368. Le roi de France, fidèle à ses engagements secrets envers son puissant vassal, lui fit donation de Monguilhem et de plusieurs autres places importantes, comme Francescas, Mézin etc, par sa charte du 1er Juillet 1368

Louis, duc d'Anjou, gouverneur de Languedoc (1339-1384) donne à Francescas des coutumes, qui paraissent perdues.

C'est en 1396, lors de l'appel des Seigneurs Gascons au Roi de France contre le Prince de Galles, que Charles V fit donation au Comte d'Armagnac de diverses terres et Seigneuries, y compris la ville de Francescas.

1200 - 1400: Sur la Place Centrale se trouvait un marché couvert. Cette place était beaucoup plus grand qu'aujourd'hui. Les arcades côtés ouest sont très certaienement à leur emplacement d'origine. Tout le pâté de maison entre la place et l'actuelle rue de l'église n'existait pas. Les "couverts" côté nord étaient dans le prolongement de la rue du Poutaou, qui, comme son nom l'indique, était un passage couvert et fermé par une porte à son débouché sur la place.
Sur le côté sud, les "couverts" existants ainsi que l'ancienne Gendarmerie, de construction plus récente.
Il y avait beaucoup moins de maisons à cette époque et la place libre servait pour les étables et la garde des animaux comme cheveaux, vaches, boeufs et porcs et aux jardins potagers. Il ne faut pas oubliers les campements des troupes militaires de passage.
Le cadastre de 1809 montre bien un chartreux à quelques mètres de la Porte des Puits, qui existaient depuis le XIIIe siècle, et servait plus tard comme hôpital de Francescas. Vers 1830, ce bâtiment a disparue.
Selon le livre des jurade, en 1580 il n'existaient que trois portes pour accéder à Francescas, celle de Bordeaux, de Font de Larque et celle des Puitz. Même en 1750 il n'existait pas encore de route pour aller à Ligarde. Tout laisse penser que la Porte Neuve a été construite bien après cette date.