Assassinat d'un italien



Le meurtrier serait en fuite

Lamontjoie (Lot-et-Garonne), 6 janvier 1924. — Une triste-affaire, qui afort ému notre population, vient d'être découverte rte à Beaulens, à 4 kilomètres de Lamontjoie. On sait que de nombreux Italiens s'installent depuis quelque temps dans la région où ils achètent des propriétés.
Un jeune homme nommé Botosso et son cousin se rendaient comme d'habitude à la principale maison d'habitation de leur propriété de Beaulens. En pénétrant dans l'appartement, qui paraissait être habité seulement par le sieur Francesco Bottoso, ils trouvèrent celui-ci sur le lit, sans vie et baignant dans une mare de sang. La tête avait été fracassée d'un coup de fusil; l'arme était contre le lit de la victime, le canon posé à terre.
Le coup paraissait avoir été tiré à bout portant, la matière cérébrale avait rejailli contre le mur et même jusque sur le plafond.
Emus par cette découverte, les deux jeunes gens avertirent aussitôt les voisins, et la gendarmerie de Francescas, avisée sans retard, se rendit sur les lieux pour procédé à une enquête.
M. Fruteau, maire du Nondieu, et M. Esquirol, docteur à Francescas y assistaient également. M. Esquirol i,forma le parquet de Nérac, qui se rendit sur les lieux. La police mobile de Bordeaux, avisée également, a commencé son enquête, qui parait devoir être délicate. L'autopsie du défunt, âgé seulement de 22 ans, a été opérée dans cette même journée de jeudi. Cette pénible affaire fait beaucoup de bruit dans notre paisible région. Certains penchent pour un suicide, tandis que d'autres croient à un crime. Les premiers résultats de l'enquête ne peuvent, jusqu'à présent donner raison ni aux uns ni aux autres; certains détails se trouvant confirmer l'une et l'autre hypothèse.
Ce que nous pouvons affirmer, c'est que l'enqhête est menée avec la plus grande activité. Aux dernières nouvelles, on annonce que Francesco Bettoso, qui habitait cette propriété depuis quelques jours à peine, aurait été tué d'un coup de fusil. Le meurtrier serait en fuite.