R. Soucaret et son équipe de basket

Le basket est la plus ancienne activitée sportive à Francescas, la date de création du club est inconnue, peut-être antérieure à la guerre 1914-1918.
Ce qui est certain, c'est que le basket était pratiqué dans les années 20.
Le premier terrain sur herbe fut tracé dans le pré du bureau de la Bienfaisance, route de Lasserre, les premiers joueurs furent les frères Denux et quelques autres, dont les noms ne sont pas restés dans les mémoires.
Le deuxième terrain fût tracé dans le jardin de la maison Talenton Ausset, face à l'école.
Le club à ce moment là s'appelait le "Point d'Interrogation Franciscain", ou PIF, appellation en mémoire de l'avion des aviateurs Coste et Bellonte, pour la première traversée de l'Atlantique sud sans escale en 1927, qui avait été baptisé le Point d'Interrogation.
Le siège social du club se trouvait au Cafe de la Paix ou Madères, son nom est resté longtemps inscrit sur la facade. Le maillot était à damier bleu et blanc.

Ce sont les difficultés de l'après-guerre 39-45 pour avoir de tels maillots, qui firent changer ces couleurs en bleu pour la reprise de l'Union Sportive Franciscaine, qui succèda au PIF en 1950.
Le terrain de sport, nous l'avons vu par ailleurs, fût définitivement acheté en 1947.
Tout d'abord goudronné, il fût couvert grâce à l'arrivée de la culture intensive du melon à Francescas et l'installation d'une société de commercialisation de Cavaillon, qui à pris en charge les travaux de couverture.
Ensuite ce fût la fermeture et la mise en place du parquet, des vestiaires, du chronométrage et de l'affichage électrique pour arriver en 2000 à la construction d'une nouvelle salle moderne, répondant aux normes d'homologation.

Raymond Soucaret raconte:

« J'ai découvert le basket-ball au collège agricole de Fazanis. Arrivé à Francescas, après le décès de mes parents, j'ai été contacté par Etienne Trézéguet, président de l'USF, pour aider au transport des joueurs. J'ai même arbitré pendant 20 ans environ et je me souviens de Vianne, une place forte du basket à l'époque, aime-t-il se souvenir. »
Raymond Soucaret a toujours œuvré pour que le basket soit préservé à Francescas.
« Nous avons été les premiers à avoir une salle en Lot-et-Garonne, un hangar fermé avec l'aide de bénévoles et même doté d'un plancher. Elle fut remplacée plus tard par la salle actuelle. »
Avec son franc-parler et sa gouaille, Raymond Soucaret est catégorique : « La jeunesse, il faut l'occuper sinon elle fait des bêtises. Le sport est essentiel. Il a un rôle culturel et social avec le plaisir en plus. »
Et puis, notre sénateur maire évoque un enseignant qui a joué un rôle essentiel pendant 15 ans pour la formation des jeunes basketteurs. « C'est Max Lapeyrère, un instit exemplaire. Son départ a laissé un grand vide à l'USF. »
Alors pour conserver au basket un rôle majeur dans son village, Raymond Soucaret a su faire venir des joueurs de qualité arrivant d'autres horizons. « Il fallait que ce soit des jeunes voulant s'intégrer, ne rechignant pas au travail car je ne suis pas efforcé de leur trouver un emploi. »
Et il évoque avec fierté et émotion, ces intégrations réussies, notamment celles de Bruno Gomis, capitaine de l'USF, Lamine Sarr qui a rejoint Urcuit en N1, Chekib Doumi, Fayçal Chebbi, Jean-Yves Boucaud, l'actuel président de Boé et le petit dernier, Cheik Yali, un intérieur de fort calibre. Premier supporter de Francescas mais pas seulement, Raymond Soucaret précise : « Je suis un sponsor du basket franciscain et je fais le maximum pour être utile. »
Et pour l'anecdote, s'amuse-t-il à raconter : « Je portais un béret et selon la manière dont je le tournais, les arbitres savaient si j'approuvais leurs décisions. »
Paulette Laborde, présidente de l'USF et Alain Charles confirment avec respect et admiration : « C'est un fort caractère mais il a toujours le cœur sur la main. » Quel meilleur compliment pour cet autodidacte a nul autre pareil.

Certains se rappellent encore des « engueulos » homériques qu’il passait aux arbitres de basket quand ils avaient le tort de ne pas comprendre que le match se passait à Francescas. Jamais dans mes rêves les plus fous je n’ai imaginé pouvoir peser sur les arbitres à Armandie, j’ai tellement de choses à apprendre de toi Raymond. (Jean Dionis 23/01/2010)

Le 6 juin 2015 a eu lieu l'inauguration du complexe sportif Raymond Soucaret, qui porte depuis son nom.
De nombreux témoignages pour un homme attaché à sa commune, qui a vécu sa passion pour le basket, l'a développée et portée et mérite amplement cet hommage, dira Paulette Laborde. Aussi c'est avec beaucoup de respect qu'à été dévoilée la plaque du complexe en présence d'un nombreux public, des joueurs de l'Union sportive franciscaine, d'élus et de sa proche famille.
Paulette Laborde, maire, mais aussi ancienne joueuse de l'USF, a relaté le parcours exceptionnel de l'homme qui restera à jamais Raymond pour tous les anciens.
Nicolas Lacombe, conseiller territorial, s'est remémoré alors qu'il était directeur de l'école de la commune, l'émotion de Raymond Soucaret à l'occasion de l'inauguration de cette salle.
La municipalité franciscaine, Ibrahim Diasse joueur en association avec «Bon temps cueillir» de la maison de retraite, Eau 47 et la communauté des coteaux de l'Albret proposeront un tournoi de basket de 15 heures à 20 heures à la salle des sports franciscaine Samedi pour lui rendre hommage. Six équipes se sont affrontées lors de 3 matchs. Équipes handisports : Beaupuy-Marmande vs jeunesse athlétique pavienne 32 ; équipes minimes filles : val d'Albret basket vs Grandfonds, équipes adultes : entente Francescas vs Valence-Condom.

R. Soucaret et son équipe de basket

La famille de Raymond Soucaret, Mme Geneviève Lelannic, Présidente d'Eau 47,
Nicolas Lacombe, conseiller territorial et Mme Paulette Laborde, maire de Francescas