Textes historiques, images et photos
Originaire du Villeneuvois, le chanoine Durengues (1860-1948) publia de nombreuses études d'histoire religieuse locale.
Les notes historiques de chanoine Durengues
De Francescas la Sainte Vierge sous le titre de la nativité (8 septembre).La fête locale se célèbre le dimanche de la Trinité.
L'église de St. Ourens a comme titulaire le saint dont elle porte le nom. Dans un hommage rendu à Edouard roi de d'Angleterre on trouve: Parrochi sancti Ourentin; Saint Ourens, évêque et confesseur est honoré le 1er mai.
Sous l'ancien régime Francescas était un curé du diocèse de Condom, archiprêtre de Condom, à la nomination de l'évêque. Les constitutionnels maintinrent à cette paroisse son titre de curé et lui adjoignirent les églises de Lasserre er de Beaulens comme succursale et celle de St Ourens comme oratoire de l'organisation (1803) elle a été érigé en curé de seconde classe de l'arrondissement de Nérac.
Saint Orens était annexe de Francescas lorsqu'au XVIIe siècle ont lui donna le titre d'une supprimie à l'organisation (1809) L'église de St. Orens est resté jusqu'à nous jours comme annexe de Francescas, mais sans titre légale.
Par un décret en date du 21 janvier 1810 Napoléon donna l'autorisation de vendre aux enchères publiques l'église supprimie de St. Orens et de son cimetière, estimé 1400 Francs pour le produit être employé à la réparation de l'église, clocher, le mur du cimetière de Francescas. Dépenses éstimé à 2996 Francs. Ce décret ne fut pas exécuté.
Anciens établissements religieux
A) Chapellerie fondus dans l'église de Francescas:
1) de Sainte Catherine - Patron de La Serre depuis 1555. La dotation comprenait 14 catelades, trois quarts, affermés 380 livres à la fin de l'ancien régime.
2) Notre Dame de Consolation, alias de Peyrusse, fondé par Catherine de Peyrusse en en 1510 et spiritualisé par Marre, évêque de Condom le 28 mai 1515. Elle avait pour Patron au XVIIe siècle les sieurs de Bigos, descendants de Jeanne Passerien, mère de la fondatrice. La dotation comprenait: 1. une pièce de terre au Peyral, estimée 600 livres en 1790, 2. une autre pièce de terre à la Bayrière d'une cartelade, estimée 700 livres, 3. autre pièce de terre auLac de 2 cartelades, estimée 1080 livres, 4.autre pièce de terre au Nondé, de cartelade trois quart, 22 escats, estimé 100 livres.
3) de Moussaron, fondé par Jean de Moussaron, à la collation de l'évêque. Sa dotation consistait en terres labourables, pré et vigne, des friches d'une contenance totale 18 cartelades, un quarts, 20 escats, à Moussaron et Mars, d'une valeur locative 179 livres 10 sols, vendu pendant la révolution 3949 livres, prix de l'estimation. De ce petit bénéfice dépendaient encore une pièce de terre à Labole, de 4 cartelades, estimé 900 livres et une vigne à Las Sagosse de une cartelade un quart estimé à 240 livres.Le compte de régie du titulaire pour l'année 1790 porte 187 livres 10 sols de revenu net.
1728: Achats de biens nationaux dépendant de la chapelle de Mousaron à Francescas, par Charles-François Laffitte, négociant à Nérac
4) de S. Jean Baptiste alias de Saint Luppert de Castillon - d'abord curé de Francescas puis l'évêque par prescription. La dotation était 1. une pièce de terre de 4 cartelades à Moupas affirmé 39 livres, estimé 838 livres 2. 14 cartelades en deux pièces à Bouchet affermés.120 livres, estimé à 2600 livres 3. 4 pièces de terre appelées à la Pipe, à Sauvage et à Mizail, affermés 148 livres, estimés 3102 livres - le tout fermait une contennace de 22 cartelades,
3 quarts et 9 escats.
1782: Les revenues de la chapelle de Saint-Luppert du Castillon, qui était située dans la paroisse de Francescas, appartenaient au curé de Calignac
5) de S. Nicolas, alias Dudun, à la collation de l'évêque. De ce bénéficie dépandaient 11 cartelades de terre labourable, estilé 4796 livres et affermés en 1790 200 livres, 6 paires de chapons et 2 paires de dindes.
Le pouillé Lagutère mentionne encore:
6) de Lauron alias de Gensac, fondé par Arnaud Guilhem, bourgeois de Condom, pour son testament du 3 mars 1919.
7) de Saint-Antoine (titre de 1694)
8) la sacristie de Francescas à la collation de l'évêque (titre de 1819)
Mais ces trois derniers bénéficie n'existaient plus à la fin de l'ancien régime.
9) En 1260, Saint-Caprai, Lot-et-Garonne, cant. et comm. Francescas, l'église se trouvait à la limite de la juridiction de Francescas (Arch. dép. de Lot-et-Garonne,E. suppl., nr 3086).
B) Eglises disparues:
1) S. Caprais de Boulens. Les ruines de cette chapelle avec partie ancien cimetière, d'une contenance de 8 escats, estimées 100 livres furent vendus pendant la Révolution.
2) S. Barthélemy de Trillan - Dans la commune de Francescas, sur la route de cette petite ville à Condom, à peu près à la limite des trois commune de Francescas, de Lasserre et de Moncrabeau s'élevait la petite église de St.Barthélemy de Trillan. Cette paroisse est citée dans un hommage de 1286 au roi d'Angleterre: in parrochia Sancti Bartholomei de Trillan (Auch; Hist. de la Gironde; A1, page 387). Le cartulaire d'Agen (XIIIe siècle) fait aussi mention.
L'église de S. Barthélemy fut désaffectée sans doute avant le XVIe siècle et son territoire réunie à la paroisse de Francescas formait un dimaire qui appartenait encore à la fin de l'ancien régime au chapitre de Condom.
Parmi les autres églises du voisinage qui disparaissent vers la même époque peut-être la guerre de Cent Ans, on peut citer encore celle Montclar qui est ainsi déclaré dans la
Bulle A V. Le territoire de Francescas avant la fin du XIe siècle appartenait à l'abbaye de Condom. On lit en effet, dans le cartulaire de cette abbaye (livre blanc 1076 - est alins Sancta Maria de Franciscano dictus et domino nostro (1 petro) subditus cum omnibus appenditiis suis). Ce n'était alors qu'un simple allen. Les moines bâtirent la ville sans doute peu après. Dans une bulle de 1163 confirmations des biens de l'abbaye. Alexandre III cite ecclesiam de Franciscano cum omnibus appenditiis ( histoire anonyme de Condom)
vient ensuite l'histoire connue de Francescas.
Loui, duc d'Anjou, gouverneur de Languedoc (1339-1384) donne à Francescas des cotumes, qui paraissent perdues.
Eglises:
a) de Francescas
Cette église fait objet d'une restauration au XVIe siècle à la suite d'une supplique de Jean Marres, évêque de Condomn au parlement relative à la réparation de l'église et maison épiscopal de Francescas ou l'évêque est grand.......
Cet acte du 12 février 1506/1507 est reproduit dans Revue de Gascogne XIII page 293.
Une autre restauration plus récente fut effectuée de 1862 à 1864. Cette dernière année la dépense s'élevait
à 91 000 Francs, la part contributive de la commune était de 12 000 Francs.
Cette église, dit M. Tholin (Etudes page 241), ainsi que beaucoup d'autres, a une histoire qui se rattache aux luttes de la commune. Durant le XVIe siècle, des fossés l'entouraient, son clocher était muni de créneaux et ses murs des meurtrières. Mais, en dépit de leurs efforts pour transformer cet édifice en forteresse, les habitants n'osèrent pas se déclarer pour un partie, et craignant de subir le sort réservé aux défenseurs des villes closes, ils furent par deux fois detruire de leurs mains les quelques ouvrages de défensifs qui protégeaient leurs bourg et leur sanctuaire.
L'église était plus que modeste, et d'ailleurs elle vient d'être complètement remaniée à l'époque moderne. Un chevet pentagone, une nef de trois travées bordés de chapelles, une tour carré servant de clocher, construite hors d'ouevre, à l'angle sud-ouest: tels sont les principaux membres de l'édifice. On vient de rénover le sanctuaire, de peintre la charpente apparente moderne de la nef (oeuvre de Brucker), de diviser les chapelles. Le portail, qui date du XVIe siècle, est d'un grand caractère. Les quatres chapelles sont respectivement sous le titre des sacre-coeurs, ......., de N.D. des malades et de S. Joseph.
Il y a trois cloches.
Sous l'ancien régime, l'évêque de Condom était un gros décimateur dans cette paroisse. Sa part de dime était affermée 6264 livres en 1790 et il donnait 43 livres au prédicateur de Francescas. La dime de S. Barthélemy de Trillan appartenait au Chapitre de Condom qui l'avait affermée en 1790 pour 200 livres, 6 sacs d'avoine et 2 paires de chapons. Le curé était au congé c'est à dire qu'il prenait le quart de la dime et en plus les.....?
Il jouissait en outre de certains bien dont voici l'émunération: 1. un pré de 1 cartelade, estimé 1238 livres 2. une pièce de terre labourable de 1 cartelade, un champs de Mars, estimé 489 livres 10 sols, 3. autres pièces à la vignette de 2 cartelades et demi, estimé 1084 livres, 4. le sol du curé de 1/2 cartelade, estimé à 400 livres, 5. une vigne à Mesptet de 1 cartelade 2 quarts 12 escats, estimé 900 livres, 6. une pièce de terre divisé en deux à la Gière de 3 quarts 4 escats, estimé 200 livres, 7. une grange dans la ville de Francescas, estimée 460 livres.
Il y avait aussi un presbytère qui fut rendu à sa destination après le concordat. Lors de la dernière réparation de l'église, le presbytère fut rebâti en 1863. C'est un bel édifice, qui a été estimé 23 000 Francs. Un ancien curé, M. Palazo, avait fait une fondation au Bureau de bienfaisance à la charge de 3 messes annuelles.
Revenue de la fabrique (l'ensemble des activités de l'église): en 1831, 170 francs; en 1843, 300 francs; en 1844, 320 livres; en 1836, 680 francs.
Nota: à la fin du XVIIe siècle de Port-Royal des Champs possédaient dans ce pays une centaine créance, comme en fait foi cet acte (Minutes de Gélin dans l'étude de M. Bothan, liasse 1697, fol.143): Pierre Cazebonne, curé de Francescas, diocèse de Condom, procureur constitue des Révérendes dames religieuses de Port-Royal des Champs a reçu comptant aux nom de M. Géraud Gardés, avocat au Parlement 623 livres pour final paiement de 1329 livres, que le Sieur de Gardés s'était obligé de payer aux dames religieuses, par les contrats de cession faits en sa faveur et de ses enfants pour le Sieur Cazebonne et Jean Baptiste Verteuil, son beau-frère, du 7 juillet 1694, passé par devant Dupré, notaire de Damazan. L'acte de prononciation est aux noms de Révérendes Mères, soeur Agnes de St.Théole, abbesse, (avant dernière abbesse, morte
en 1700), soeur Elisabeth de St. Diane, prieure (Boulard, qui fut la dernière abbesse), soeur Françoise de St. Thérèse, sous-prieure, (de bernières, morte en 1706), soeur Marie Michelle de St. Catherine, seconde sous-prieure (fille de M. Issalie, avocat) et soeur de St. Agnès, .... (soeur Elisabeth de St. Agnès).
Les témoins étaient François Jouenne et Claude le Noir, demeurant en lad. abbaye.
Spirituel
Sous l'ancien régime comme depuis le concordat, cette paroisse a toujours un droit au service curial ordinaire. Le binage est établi dans l'église depuis 1826. Le chemin de la croix a été érigé le 6 janvier 1840. il y a deux confréries:
celle du maire qui date de l'époque concordataire et N.D. des malades. Cette paroisse possédait en 1869 une relique du S. Félicien (gros os) mais bien que prouver de son authentique cette relique n'était pas exposé à la vénération publique. La fête de l'adoration se célèbre le 17 juillet.
L'église de St. Ourens n'est désservie qu'une fois par an, le jour de la fête. Avant la révolution elle avait droit à toutes les fonctions curiales.
En 1855, une école congréganiste fut établie à Francescas Rue Bordeaux. Dans une maison qui coûta 5000 francs (3000 frs de prix d'achat et 2000 frs de réparations). Deux religieuses de St. Anne (maison mère à Feugarolles) dirigèrent cette école jusqu'à la suppression de l'enseignement congréganiste en 1903. Depuis il y a une école religieuse de filles dirigé par une institutrice libre et deux écoles laïques.
Titulaire depuis le concordat
1. Joseph Palazo, né le 10 Août 1861. Il était vicaire de Francescas au moment de la révolution. Il refusa le serment et resta dans le pays malgré les décrets de prescription. Une note fournie sur son compte à Msg J....., à l'époque de l'organisation, porté:" N'étant jamais sortie, s s'étant toujours caché, n'ayant échappé que par miracle à la guillotine, ayant porté continuellement des secours sprirituels dans ce vaste arrondissement et principalement à Francescas, où il a entièrement renouvelé cette paroisse. Au moment de l'organisation les habitants de Francescas firent deux pétitions, l'une pour, l'autre contre M. Palazo. Celle-ci avait pour auteur principal un prêtre marié civilement le 3 niv l'an II, avec Victoire Vivant, laïque et libre. Il fut relevé de ses censures après le concordat (28 Juin 1803) par M. Lasserre desservant Lasserre et autorisé à recevoir la bénédiction nuptiale des mains de M. Palazo, desservant Francescas. Au même temps ses enfants Victoire, âgée de 9 ans et Bertrand âgé de 4 ans furent déclaré légitime en fort eccléastique. Finalement, M. Palazo triompha de l'opposition et fut nommé curé de Francescas à 'organisation 1803.
En 1821, cet ecclésiastique fut l'objet d'une tentative d'assassinat. On tira deux coup de fusil dans la fenêtre de sa chambre à coucher, on mit le feu à deux moules de paille près du presbytère pour brûler le curé avec la maison. M. Palazo devait mourir de sa belle mort le 9 mai 1826.
2. Jean Bonnefoi, né à St. Amand le 18.8.1794, prêtre le 20.7.1820. Vicaire au Mas à cette même date, retour de Vianne le 29 mai 1822, missionaire au mois de juillet 1822, curé de Francescas le 1.7.1826. Démissionaire, décédé en 1838.
3. Antoine Crespy, né à Agen le 21.1.1809, prêtre le 23.3.1833, professeur au séminaire le 1.11.1831, vicaire à Layrac 29 mars 1833, recteur de St. Cirice le 3.3.1834, d'Aubiac le 5.2.1846, curé de Francescas le 18.11.1837, décédé le 30.9.1866.
4. Fidèle Tourtigues, né le 1 Janvier 1820, curé de Francescas du 1er octobre 1864 au mars 1886
5. Florant Lavan, né le 17 septembre 1827, curé de Francescas du mars 1886 au 15 août 1900
6. Jean Baptiste Mengelatte, né 1.1.1831, curé de Francescas le 6.12.1900, décédé le 9.1.1910
7. Antoine Dissac, né à Villeneuve, le 22.9.1876, prêtre le 27.5.1899, vicaire à Tonneins le .6.1899, à Marmande le 1.7.1901, directeur et professeur au séminaire 1.9.1903, curé de Francescas le 25.1.1910
Artigues
La paroisse d'Artigues était au Moyen Age sous le patronage de la Sainte-Vièrge comme le prouvent plusieurs bulles du cartulaire d'Agen. Dès le début du XVIIe siècle, (liste Lacapère 1604) on lui donne comme patron Sant-Clair, évêque et martyr, dont la fête tombe du 1er juin.
1. Armand DAUZON, né à Durance le 2 septembre 1845, prêtre le 23 septembre 1871, professeur à Saint-Caprais en octobre 1869, vicaire à Villeréal le 14 novembre 1871, recteur à Pompogne le 10 avril 1875, d’Artigues (Francescas) le 22 janvier 1877, précepteur au château de Bisoire par Champesser Père (Vendée) le 15 octobre 1884, recteur d’Allons en 1885, de Frégimont le 1er octobre 1891, de Poussignac le 1er février 1893, de Saint-Just en 1897. Ayant cédé au démon de midi, il est condamné par la cour d’assises à 5 ans de prison à Thouars. Décédé, prêtre habitué à Toulon le 18 novembre 1902.
2. Jean PRADY, né à Montpézat le 19 décembre 1861, prêtre le 30 mai 1885, vicaire à Sainte-Bazeille le 30 mai 1885, recteur de Saint-Hilaire (Monflanquin) le 8 novembre 1886, de Saint-Colomb le 15 janvier 1895, de Brugnac le 15 juin 1896, vicaire à Mézin le 15 octobre 1896, recteur d’Artigues (Francescas) le 1er juin 1899, du Grézet le 1er octobre 1908.
Artigues de Francescas et son annexe Mercadis
Toponymie: cartulaire d'Agen (XIIIe siècle) - cartulaire de Condom, livre blanc 1076: Machari, Machiro
Saints Patron: la paroisse d'Artigues était au Moyen Age sous le patronnage de la Sainte Vièrge, comme le prouvent plusieurs bulle du cartulaire d'Agen. Dès le début du XVIIe siécle (Liste Lacapire 1604) on lui donne pour patron Saint Clair, évêque et martyr, dont la fête tombe le 1er juin. L'annexe Mercadis est sous le vocable de S. Pierre, prince des Apôtres.
Titres-
Sous l'ancien régime (XVIe au XVIIIe siècle) la paroisse d'Artigues était une cure du diocèse de Condom, primitivement de l'archiprêtre de Filobon, puis de Condom, à la nomination de l'Evêque. Elle avant pour annexe les églises de Pouy-sur-l'Osse et de Sainte Aumily. Au cours du XVIIe siècle cette dernière annexe fut détachée d'Artigues et unie à Tenx.
Pouy-sur-l'Osse est aujourd'hui annexe de Lahitte. (Lahitte était un ancien temple protestant)
Dans leurs projet de circonscription du 4 janvier 1772, les Constitutionnels conservèrent à Artigues son titre de cure et lui ....l'église de Mercadis comme succursale. A l'organistaion (1803) la paroisse d'Artigues fut érigée en succursal du canton de Francescas.
Sous l'ancien régime la paroisse de Mercadis était aussi une cure du diocèse de Condom, à la nomination de l'Evêque. Elle avait été désignée par les Constitutionnels en 1792 pour être succursale d'Artigues. D'abord officiellement supprimée à l'organisation (1803) elle a été érigée en annexe d'Artigues par décret du 17 avril 1806.
Ancien établissement religieux:
Le Prieuré de S. Martin de Mercadis - Il est appelé S. Martial ou S. Marcel dans un titre expédié de Rome le 26 juin 1639. L'origine probable de ce prieuré nous est revelé par un passage du Cartulaire de Condom, livre blanc, 1076
Note d'archéologie -
On a découvert en 1858 des mosaïques importantes dans un champ situé à quinze mètres environ au nord de l'église de Mercadis. C'est en se disposant à neuve les fondations d'une nouvelle église (l'ancienne menaçait ruine) que les ouvriers ont mis à nu ces restes gallo-romaines (voir une description de ces mosaïques dans "Dictionnaire de Samazeilh, page 284)
Carrelage en mosaïque gallo-romain découvert en 1858, lors des travaux de fondation de la nouvelle église de Marcadis, dans un champ à 15 mètres au nord de l'édifice actuel. Selon Samazeuilh (p. 284-287), la mosaïque avait été percée en plusieurs endroits pour recevoir des tombes. Elle est sans doute contemporaine de celles de la villa de Nérac (4e siècle), de la villa de Bapteste à Moncrabeau, et de Mézin.(Inventaire général du patrimoine culturel)
Selon quelques sources, les mosaïques de Mercadis ont été déposées dans l'église de Francescas.
voir(GEOGRAPHIE PITTORESQUE ET MONUMENTALE DE LA FRANCE)
La France du Sud-Ouest CH. BROSSARD (1903) et
(Grand dictionnaire du XIXe siècle - par Pierre Larousse 1872)
Si jamais ce mosaïque a été intégré dans l'église de Francescas au 19e siècle, il n' y a aucune trace aujourd'hui. Peut-être les multiples rénovations expliquent cela?
Château
Marcadis et château de Charrin. — Les paroisses de Marcadis, de Moncrabeau et de Saint-Cirice sont limitrophes au midi de la commune de Condom, et par conséquent du département du Gers. La petite rivière nommée Osse, qui coule parallèlement à la Baïse, sépare au couchant la paroisse de Marcadis de la commune de Lannes (canton de Mézin).
Le seigneur de la paroisse de Marcadis habitait le château de Charrin, situé dans la plaine, entre les églises de Marcadis et de Moncrabeau. Le château de Charrin (dont les murailles étaient baignées par un petit ruisseau du même nom) avait la forme d'une grande tour à peu près carrée, ayant six étages d'élévation et pouvant être environnée d'eau. Cette disposition de château, fort employée dans notre pays, pouvait rendre la défense très facile,
mais était très incommode pendant la paix. Aussi, vers la fin du règne d'Henri IV, lorsque l'on crut les guerres d'intérieures désormais impossibles, noble Dominique de La Devèze, écuyer, seigneur de Charrin, gentilhomme servant de la reine de Navarre en 1582, conseiller et trésorier du royaume de Navarre en 1590, fit-il démolir trois étages de son château, qu'il réduisit aux trois étages actuels. Avec les matériaux des étages supérieurs, il fit
ajouter un nouveau corps de logis et des cours défendues
par deux pavillons carrés et deux tours rondes.
Eglises
a) d'Artigues -
Cette église est située entre Moncrabeau et Mézin, sur la ligne droite qui réunissait ces deux petites villes, et au point culminant des côteaux qui séparent les vallées de la Baïse et de l'Osse.
Elle a été construite par Marres, évêque de Condom au commencement du XVIe siècle. Elle est de la dernière époque gothique. On y a fait vers 1818 grands travaux pour la dégager et l'assainir.
b) de Mercadis -
Reconstruit en 1838, c'est un petit édifice moderne. A Mercadis, le prieuré et le curé devraient se partager la dime. Ce dernier jouissait en outre d'un presbytère avec écurie, chai à vin, chai à bois, loge à cochon.
Spirituel
Sous l'ancien régime l'une et l'autre paroisse avaient droit au service curial ordinaire. Celle d'Artigues a seule conservé ce droit depuis le Concordat. L'annexe a été desservie d'une façon intermittante selon que l'indemnité de binage était ou n'était pas assuré au curé. La confrérie du ....... est établie dans l'église d'Artigues. Depuis 1871 cette église possède un fragment assez considérable du corps de S. Clair, provenant de l'église de Sainte Eulalie de Bordeaux. La fête de l'adoration se célèbre le 28 avril. Il n'y a pas d'école, les enfants vont à Moncrabeau.
Démographie:
En 1844, 618 âmes; 78 hommes et 150 femmes à Pâques; En 1880, 20 hommes seulement font leurs pâques.En 1917 410 âmes
L'ÉPISCOPAT DE BOSSUET A CONDOM (1669-1671)
La troisième ordonnance, dans l'ordre des publications, avait trait à la forme et à la tenue des conférences ecclésiastiques.
En voici le texte partiel:
II. Tout le diocèse sera divisé pour les dites conférences en douze congrégations, afin de faciliter à tous les Ecclésiastiques le moyen d'y pouvoir assister plus commodément; ordonnons que le premier jêudy de chaque mois se tiendront celles de Condom, Forcés, Mézin et Francescas; le deuxième jeudy, celles de Larromieu, Laplume, Sainte-Colombe et Estafort; le troisième jeudy, celles de Dunes, Nérate et Brueh; le quatrième, celles du Mas, Damazan et Villefranche; et ce, à commencer le mois de juillet prochain : à chacune desquelles' il y aura un vicaire forain pour y présider en nostre absence et un secrétaire pour y escrire tout ce qui y sera arresté, tels qu'ils seront marqués dans les estats desdites conférences remis aux secrétaires d'icelles avec la coppie des présens règlemens pour y avoir recours et être observés exactement, et en cas que lesdits jeudys seroient empeschés par des festes chômables ou autrement, ou qu'il fist mauvais temps, elles seront remises au lendemain.