Rencontres et témoignages sur le retour à la liberté des déportés
Par Francis Sigl
Publié le 17/09/2021
Samedi 25 septembre, à 14 h 30, à la salle des fêtes, aura lieu des rencontres et témoignages ouverts à tous sur la fin du système concentrationnaire nazi et le retour à la liberté des déportés, organisé par l’Anacr (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) du Mézinais, en présence de Brigitte Moreno, présidente de l’Anacr 47.
Plusieurs intervenants raconteront l’histoire de cette période. Hervé Hirigoyen traitera de la déportation des homosexuels et Martine Viannais lira les textes de Monique Heddebaut sur la déportation des Tziganes. Pierre Lasry et Hubert Strouk interviendront, quant à eux, sur la déportation des juifs.
La déportation en Lot-et-Garonne des politiques et résistants sera présentée par Jean-Michel Mazot, président de la Fondation pour la mémoire de la déportation en Lot-et-Garonne. Enfin, André-Paul Guitat racontera son histoire de déporté à Bergen-Belsen et Neuengamme. Des interventions seront animées par la compagnie La Patte de lièvre qui interprétera des textes et poèmes de déportés. Le public pourra également découvrir en avant-première l’exposition sur la fin du système concentrationnaire nazi qui se tiendra à Mézin en novembre. Passe sanitaire obligatoire.
Le retour des déportés, une exposition pour se souvenir
Publié le 06/10/2021
Le retour des déportés, une exposition pour se souvenir
Le retour des déportés, une exposition pour se souvenir André Paul Guitat, entouré de Jacques Rapetti, président de l’Anacr du Mézinais, des membres du bureau et de la Patte de Lièvre. /Photo PG
Social, Francescas
Publié le 06/10/2021 à 05:13 , mis à jour à 05:19
Passer la mémoire. Dans ce cadre, l’Anacr (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) du Mézinais a proposé, dimanche 26 septembre, salle des fêtes franciscaine, une exposition sur le thème "Le Retour des déportés".
Une trentaine de panneaux ont retracé et permis d’appréhender la découverte des camps par les armées alliées, le rapatriement des déportés, leur tentative de reconstruction et la prise de conscience de la réalité de l’univers concentrationnaire nazi. L’exposition itinérante met en avant les témoignages de survivants et une riche iconographie.
De nombreux témoignages sont venus étayer les différentes étapes subies par les déportés, notamment à l’occasion de leur retour. Les intervenants : Hervé Hirigoyen pour la déportation des homosexuels, Martine Viannais pour la lecture des textes de Monique Heddebaut sur la déportation des Tziganes, Pierre Lasry et Hubert Strouk sur la déportation des Juifs, et Jean-Michel Mazot, président de la Fondation pour la mémoire de la Déportation en Lot-et-Garonne, se sont attachés à relater sobrement cette période, souvent méconnue, du retour difficile des déportés.
Difficultés de réinsertion dans la vie autant personnelle que professionnelle pour ces rescapés de l’horreur vécue.
Matricule 34730
André-Paul Guitat, ancien déporté, matricule 34730, né en 1928, est venu raconter son parcours de vie. De la séparation de ses parents par un bombardement sur la Loire, à son entrée dans la Résistance, avec le groupe Armada, sur la ligne de démarcation à Chalons-sur-Saône.
Son arrestation à 16 ans par la Gestapo, le 21 mars 1944, la torture, la déportation dans un convoi à bestiaux à Bergen-Belsen et le commando de Neuengammen pour actes de résistance. "À la fin, j’ai été évacué sur une civière, je pesais 29 kg, ma mère ne m’a pas reconnu à mon retour. Un retour peu conforme aux espoirs nés dans la lutte. Heureusement j’ai épousé la sœur d’un camarade résistant, ça m’a sauvé".
Des moments forts pour ce devoir de mémoire en présence de Nicolas Lacombe, conseiller départemental, de nombreux élus et d’un public qui s’est déplacé en nombre. Brigitte Moreno, présidente de l’Anacr 47, a remercié les organisateurs et la compagnie de théâtre "La Patte de Lièvre" pour la lecture de poèmes de déportés.
