L'USF accouche au forceps

Cheick Yali

Publié le 10/02/2014

Francescas 87 - Petites Landes 81 QT : 22-21 ; 46-37 ; 64-63. Arbitres : MM. Cavarec et Bellehigue. Pour Francescas : 67 tirs tentés, 30 réussis dont 8 sur 25 à trois points. 26 lancers francs tentés, 19 réussis. L’équipe : Sartor (9), Bouet (2), K. Eddehbi (13), Gachedoit (10), Guerouaoui (10), R. Eddehbi (8), Diasse (13), Micheletti (3), Krteski (3), Yali (16).

23 rebondfs captés (8 off ; 15 déf). Yali 9 et Diasse 4.

24 fautes personnelles ; 1 joueur éliminé : R. Eddehbi (34e). Pour Petites Landes : 63 tirs tentés, 32 réussis dont 7 sur 20 à trois points. 19 lancers francs tentés, 10 réussis. L’équipe : Dumartin (4), Sery (25), Pitard (6), Capes (12), Lacroix, Zacchello (7), Pellot (5), Labarchède (2), Dupuy (8), Laffon (12).

23 rebonds captés (6 off ; 17 déf). Pitard 5, Dumartin, Zacchello, Pellot et Dupuy 3.

24 fautes personnelles ; 1 faute antisportive : Dupuy (16e) ; 1 joueur éliminé : Zacchello (40e).

Pratiquement humiliés à l’aller (77-57), les Franciscains, dont l’inconstance cette saison est devenue une seconde nature, avaient un affront à laver sous les yeux du plus inconditionnel de leurs supporteurs : le vénérable sénateur Soucaret (90 ans). Reste que l’USF manie volontiers encore la politique du pire. Dans un match de séries, elle ne parvint à se dégager de l’emprise adverse qu’au sortir d’un contre opportun de Yali sur Zacchello alors que l’équipe du Lot-et-Garonnais Laurent Baudequin comptait seulement 2 points de retard à 51 secondes de la dernière sirène (79-77). Grâce à 6 lancers d’affilée et un panier de clôture de leur grand pivot sénégalais, les «bleu» s’imposaient plus nettement que de raison à la vue d’une physionomie de rencontre qui valut quelques sueurs froides à l’emblématique Bruno Gomis. L’entraîneur local s’égosilla ainsi régulièrement au cours d’une soirée où ses garçons, faute parfois de maîtrise mais plus sûrement de continuité dans l’effort, cédèrent à leurs démons collectifs. Tout commença dès la 2e minute lorsque les locaux qui menaient 7-2 encaissèrent un 0-6 (7-8) avant d’embrayer sur un 10-0 qui les propulsa de nouveau au tableau lumineux (17-8, 6e).
Régularité «métronomique»

A l’entame du 2e quart cependant, les visiteurs étaient repassés devant grâce à un rebond offensif bonifié de Pitard (22-23). Réveillés par autant d’audace chez leurs adversaires, les Franciscains enclenchèrent enfin un mouvement d’envergure. Le 14-0 initié dans la course des frères Eddehbi et et sous le cercle avec Diasse puis Yali scotcha Petites Landes (36-23, 15e). Mais trop de fautes locales et un judicieux changement de système défensif laissèrent la bande à Baudequin à flot (46-39, 21e). Et puisque l’intenable Sery compilait les unités avec une régularité «métronomique», Francescas n’était pas sorti d’affaire malgré ses nombreuses et vaines rotations. Sur un soudain enchaînement de triples en milieu de période (5x3), les Landais se réinstallèrent aux commandes d’un match que leurs hôtes avaient déserté au niveau de l’envie (55-56, 26e puis 57-59, 28e et 62-63, 29e).

Les deux formations se rendirent coup pour coup dans l’ultime quart-temps. Il y eut une égalisation à 69, une autre à 74 et une dernière à 77 car ce diable de Laffon s’engouffrait dans chaque brèche. On jouait la 38e minute et bien mâlin celui qui pouvait oser un pronostic fiable. Derrière son seul rebond offensif de la rencontre néanmoins, Yali ouvrit la voie d’un succès franciscain long à se dessiner, certes, mais qui ne devait rien à personne. Si ce n’est aux leaders habituels d’un ensemble par trop inconstant comme déjà souligné. C’est bien là tout le problème d’un effectif qui n’a pas à souffrir la comparaison.