Francescas, la (fausse) bastide discrète…

Dernier volet de notre voyage estival à la découverte de ces villes particulières que sont les bastides. Aujourd'hui, suivez le guide, en l'occurrence le maire, Paulette Laborde, à Francescas.

Dernier rendez-vous de l'été sur la route des bastides du Lot-et-Garonne avec le village de Francescas, en plein cœur de l'Albret. Ici, les rares touristes découvrent l'authenticité de ce petit village plein de charme. Rencontre avec la maire : Paulette Laborde.

Construite bien avant les traditionnelles bastides du pays de l'Agenais (datant elles du XIIe et du XIIIe siècles), Francescas n'est pas considérée comme une bastide pure. Pourtant, son patrimoine architectural ressemble étroitement à ce que l'on peut voir dans les autres bastides de la région. Ainsi, le petit village de Francescas dispose d'une place centrale à cornières où se trouvent toujours d'importants commerces et services (pharmacie, bar-restaurant, chambres d'hôte, association pour personnes âgées…), de ruelles et de maisons à colombages. Peu tourné vers le tourisme, Francescas regorge pourtant d'atouts qu'il faut savoir dénicher : «Nous avons fait de gros sacrifices pour garder nos commerces plutôt que de développer le tourisme, à l'image de la supérette qui va ouvrir dans quelques jours. Francescas est un village qui vit autrement que du tourisme même si nous croisons des visiteurs de passage, dont beaucoup à vélo, qui viennent voir la bastide ou participer au marché de producteurs organisé le mercredi soir sur la place centrale. Nous avons aussi beaucoup de personnes ayant des résidences secondaires et qui viennent en vacances l'été. Avec nos commerces, cela permet d'attirer beaucoup de visiteurs et même des habitants des villages alentour. Du coup, la bastide bouge beaucoup pendant l'été» explique Paulette Laborde.
Un musée dédié aux boîtes anciennes

Loin des hauts lieux touristiques de la région, Francescas offre un panorama authentique, calme et discret qui séduit les visiteurs. Ils peuvent ainsi arpenter les rues pour découvrir l'eglise Notre-Dame (avec son portail du XIVe siècle, son clocher, sa tour et sa mosaïque du XVIIe siècle), le château de Saint-Barthélemy, le moulin à vent de Viaumont, l'église Saint-Ourens, la maison de la Hire ( (bâtie probablement sur les restes de la citadelle) et même son musée situé sur la place centrale. «Il s'agit du musée de la boîte ancienne en fer-blanc dont les façades d'origine datent de 1579. À l'intérieur on trouve des dizaines de pièces provenant des cinq continents et nous y organisons des expositions. Le bâtiment sert aussi d'agence postale» ajoute la maire de Francescas Paulette Laborde avant de nous glisser un dernier conseil : «Il faut aussi voir les hameaux sur la route de Moncrabeau et boire un verre en terrasse sous les cornières pour profiter du cadre et du calme .......».
( Le Petit Bleu d'Agen - 1.09.2018)

Annotation de la gestion du site:

a) Le chevalier La Hire
La Hire est décédé en 1433 à Montauban. Selon les jurades de Francescas, voir ici, la citadelle était encore en 1596 en service. Donc la maison soi-disant de la Hire en question ne peut pas être bâtie sur les restes de la citadelle, car cette citadelle était encore un fonction bien après la disparition de ce personnage. D'ailleurs, aucun document confirme l'existence de la Hire à Francescas.

b)Francescas n'est pas considérée comme une bastide pure.
"Une bastide pure" n'existe pas, car il n'y a pas de bastide inpure!! Un village est une bastide ou pas du tout. Et Francescas ne peut pas être une bastide, car ce village existe bien depuis le Xe siècle, donc bien avant la construction des bastides.