Les brigades de Clairac et Francescas fermées en juillet

Publié le 24/12/2010 (Sud-Ouest)

Leur fermeture a été officialisée en milieu de semaine.

Le Noël du maire de Francescas, Raymond Soucaret, aura un goût amer cette année : c’est aujourd’hui que devrait lui être notifiée, par le colonel de gendarmerie Jean-Marc Descoux, la fermeture définitive de « sa » brigade de gendarmerie de Francescas. Un projet dont il avait été informé en avril dernier, et qui a été définitivement validé mardi dernier au niveau national.

Cette fermeture sera effective au mois de juillet prochain. Comme à Clairac. Elle s’inscrit dans le cadre d’un plan de réduction des dépenses publiques engagé par le gouvernement, qui a eu pour conséquence de supprimer 38 postes de gendarmes dans le département sur la période 2009–2011.

« Quelle concertation ? »

« Le ministre de l’Intérieur avait à l’époque promis une concertation qui n’a jamais eu lieu », a réagi hier le maire de Francescas, commune aux confins de l’Albret. Campé sur sa position du mois d’avril, il reste persuadé qu’il y avait d’autres alternatives que la fermeture sèche de la brigade et le départ de ses six gendarmes, « même s’il n’y en a que quatre actuellement », détaille l’élu avant de regretter : « C’est l’Albret qui va payer le plus lourd tribut à cette décision. Il n’y aura plus de militaires sur le canton de Francescas ni dans la communauté de communes des Coteaux de l’Albret. » Les brigades de Nérac et Laplume devraient prendre en main la surveillance de ce secteur.

À Clairac, Mme Bize se tait

À Clairac également, la fermeture de la brigade de gendarmerie était dans l’air depuis un moment déjà. En mai dernier, le Conseil municipal avait voté une motion pour protester contre le départ des militaires, « pour ne pas voir disparaître un service d’État et pour des raisons de sécurité. »

Désormais, Clairac sait à quoi s’en tenir. La commune perdra sa brigade, pour de bon. Contactée hier en fin d’après-midi, Françoise Bize, maire et conseillère générale, n’a pas souhaité réagir. Mais on imagine la déception forte de celle qui, avec le concours de Pierre Camani, avait saisi à plusieurs reprises le ministère de l’Intérieur.

Pas d’impact sur la sécurité

À l’heure actuelle, trois militaires y sont en poste. Clairac appartient à la communauté de brigades de Tonneins, avec Castelmoron et le Mas-d’Agenais. Une fois la fermeture effective, la surveillance du territoire clairacais restera de la compétence de cette communauté, mais aussi de celle de Prayssas.

Côté gendarmes, depuis longtemps les autorités locales expliquent que cette réorganisation n’impactera pas la sécurité des Lot-et-Garonnais. Reste que la perte d’un service public est toujours une épreuve douloureuse pour les administrés et leurs élus.